La Cour des comptes a publié son rapport sur l’école primaire et le moins que l’on puisse dire est qu’il est très critique sur l’organisation actuelle et le niveau des élèves qui sortent de l’école pour entrer au collège. 

Mais cela n’étonnera que les éternels idéologues, aveuglés de longue date par leur dogmatisme, alors que tout ce que nous pouvons lire est connu depuis très longtemps. Ainsi l'on apprend que le niveau des élèves est inacceptable (page 26), les inégalités sociales s’accroissent (page 39) quand les inégalités de genre sont toujours aussi visibles (page 38), notamment en mathématiques. Le temps scolaire est en inadéquation totale avec les rythmes de l’enfant (page 34) aussi bien dans l’organisation de la journée, de la semaine, que de l’année… La gouvernance de l’école (pages 47-52) doit évoluer rapidement si nous souhaitons réellement des changements tangibles et mesurables dans les classes.

Voilà nombre de fausses nouvelles et autant de portes ouvertes enfoncées que tous les acteurs de l’école primaire connaissent, ne veulent pas voir ou s’échinent à dénoncer dans le désert depuis plusieurs décennies, selon leur propres convictions. Evidemment qu’il faut de toute urgence changer le contenant avant même de s’intéresser au moindre contenu d’apprentissage. Nous inversons les choses depuis des lustres et modifions sans cesse les programmes au gré des alternances politiques, sans questionner réellement les vraies mesures liées à l’organisation de l’école et au cadre qu’il faut absolument instaurer, afin d’espérer des évolutions positives en termes de résultats scolaires. Je suis donc tout à fait en accord avec de nombreux changements préconisés dans ce rapport, à l’exception de quelques-uns concernant notamment les parents et les partenaires que je développerai plus loin.

Mais avant cela, regardons un peu les dépenses puisqu’il s’agit d’un rapport de la Cour des comptes (pages 29-32). Nous lisons très...