Affaire Legrand / Cohen : la contre-attaque du directeur éditorial de Radio France
ARTICLE. Secoué par l’affaire Legrand/Cohen, Vincent Meslet, directeur éditorial de Radio France, contre-attaque et dénonce les méthodes du groupe Bolloré. Il défend par ailleurs le pluralisme de ses radios, dont France Inter.
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C’est une accusation dont elles peinent à se défaire. La radio publique, et plus particulièrement France Inter, est régulièrement cataloguée comme une radio "de gauche" par ses détracteurs, ce qui n'empêche pas la radio au logo rouge de demeurer la première radio de France en nombre d'écoutes – l’absence de coupures publicitaires aidant. Ce samedi 13 septembre, Vincent Meslet, le directeur éditorial de Radio France, s’est défendu auprès du Parisien de tous les procès en subjectivité intentés contre le service public audiovisuel. Dans un entretien consacré à l’affaire Legrand/Cohen, qui a défrayé la chronique la semaine dernière, il a nié toute complaisance ou connivence politique.
Depuis les révélations du mensuel conservateur l’Incorrect et la diffusion de trois vidéos montrant les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen attablés avec deux hiérarques du Parti socialiste, France Inter est secouée en interne. Les deux éditorialistes sont accusés d’accointances, principalement Thomas Legrand, son homologue restant la plupart du temps muet. Pour Vincent Meslet, rien ici de scandaleux, il s’agit principalement de « maladresse » qui « résonne avec une demande croissante d’éthique journalistique et de rupture avec toute forme de connivence. » Circulez, il n'y a rien à voir ?
Le directeur éditorial de la radio publique rappelle que cette affaire « fait mal, car elle touche à deux de ses organes vitaux que sont l’indépendance et l’impartialité » de son média. Une impartialité qui s’illustrerait par une indépendance « vis-à-vis des gouvernements, des partis politiques, mais aussi de toutes les pressions qui peuvent venir de l’extérieur ». Cette impression de connivence entre Thomas Legrand et ses interlocuteurs, cette phrase, « Patrick Cohen et moi, on fait ce qu’il faut pour [ne pas favoriser] Dati », formulée par le journaliste, ne remettrait donc pas en cause la partialité du journaliste et de sa...