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Romantisation des détenus narcotrafiquants : et les victimes dans tout ça ?

CONTRIBUTION / OPINION. À Vendin-le-Vieil, avocats, associatifs et journalistes se plaignent des conditions de détention des narcotrafiquants et cadors du grand-banditisme. Mais les familles des victimes, elles, n’ont droit à aucune considération médiatique.

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Crédits illustration : ©Christian Liewig-pool/SIPA


Dans sa chronique journalière sur RTL du 5 Septembre, la journaliste Isabelle Saporta a eu cette pertinente formule à la suite de la décision de la Cour d’appel de Douai. En effet, un juge des libertés et de la détention de Lille, très probablement droitdelhommiste invétéré, avait statué que les conditions de détention d’un passeur de migrants kurde étaient « contraires à la dignité de la personne humaine ».

Ce jeudi 4 septembre, la Cour d’appel de Douai a donc retoqué la décision du juge lillois, et a estimé, pour le cas d’un passeur de migrants kurde qui dénonçait son emprisonnement, que « l’existence de conditions indignes (n’était) pas établie », relate Le Figaro. L’établissement en question est la prison de Vendin-le-Vieil (qui devrait heureusement changer de nom). Parmi les griefs du requérant figurait l’allumage « toutes les deux heures », des lumières de sa cellule. Un allumage qui ne serait pas automatique, mais effectué par les surveillants pénitentiaires durant leur ronde. Il a été dit par le juge lillois que la direction de la prison « n’apporte aucune réponse circonstanciée » pour justifier la mesure. De même il a été avancé des « atteintes disproportionnées aux droits fondamentaux des personnes détenues ». Le tout pouvant même « s’apparenter à un traitement inhumain ou dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme ».

Le parquet de Lille avait aussitôt fait appel de cette décision. À raison puisque la Cour d’appel de Douai lui a donné raison. D’abord sur la base d’une note de service, « établie par le chef d’établissement du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil ». Selon ce dernier, « les personnes détenues qui relèvent d’une surveillance renforcée (comme le passeur kurde, NDA) font l’objet de quatre rondes de nuit incluant un contrôle à l’œilleton ». Dans cette même note, il est...

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