Genretransgenrisme

Liquéfier le genre. Et après ?

CONTRIBUTION / OPINION. Soyez fluides ! Une injonction qui a envahi l’ensemble du corps social, sexe et genre compris. L’orientation sexuelle devenue « fait de sensibilité » a sonné le glas du biologiquement correct. Quid lorsque les enfants sont pris au piège de leur « dysphorie de genre » ? Quelles réponses la société propose-t-elle ?

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Crédits illustration : © Chang Martin/SIPA


Le documentaire Petite Fille, réalisé par le cinéaste Sébastien Lifshitz, met en scène une femme qui accompagne douloureusement son fils pour lui permettre d’être ce que, dès l’âge de trois ans, il pense être, à savoir une petite fille. Il questionne un phénomène à croissance exponentielle : la dysphorie de genre, terme qui désigne le mal-être que ressentent les personnes dont le sexe biologique, dit sexe d’assignation, ne correspond pas au genre auquel elles s’identifient.

En révélant que des enfants, dès leur plus jeune âge, manifestent un inconfort et une souffrance générés par leur incarnation sexuelle et de genre, Petite fille a fait couler beaucoup d’encre et suscité toute une gamme de réactions allant de l’admiration à la franche indignation.

Pendant sa grossesse, la mère de « Petite Fille » souhaitait ardemment une fille. Lorsqu’elle apprend que l’enfant est un garçon, elle se dit très déçue, mais aussi s’interroge : se pourrait-il que tout cela soit de sa faute ? Aurait-elle pensé très fort « un truc » ? Et par cette pensée, par ce désir (avoir une fille), aurait-elle contaminé l’enfant à naître ? Ou bien alors aurait-elle mangé quelque chose qui aurait fait muter l’enfant ? En bref, une pensée, un désir, l’ingestion de quelque nourriture au pouvoir magique, auraient-ils modifié l’orientation sexuelle du fœtus ? C’est ce que la mère semble croire, dans une recherche désespérée d’obtenir une « explication ».

En revendiquant dès son plus jeune âge une métamorphose, le petit garçon exprime-t-il un désir personnel (en a-t-on à trois ans) ou souhaite-t-il se conformer au désir de sa mère qui le désire « fille » ? Pas à pas, son identité biologique cède le pas à son identité de genre : il est, répète-t-on autour de lui en écho à ce qu’il affirme, une fille dans un corps de garçon.

À la consultation, la psychiatre explique que les causes de la...

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