L’Intelligence artificielle… Genèse d’un âge d’or ou simple miroir aux alouettes ?
CONTRIBUTION / OPINION. Les capacités des superordinateurs ont beau nous surprendre par leur puissance incroyable, l’intelligence artificielle va-t-elle réellement changer l’avenir de l’humanité ? Ou s’en tiendra-t-elle simplement à intégrer nos usages quotidiens sans trop de remous ? s’interroge notre contributeur.
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Pour aborder la problématique de l’intelligence artificielle, il faudrait au préalable avoir une vision claire de ce qu’est l’intelligence. Défini succinctement comme étant l’aptitude d’un système, vivant ou non, à s’adapter à une situation ou un environnement est un peu réducteur. Sur le plan philosophique, distinguer la notion d’intellect de celle d’intelligence semblerait plus judicieux, l’intellect étant la capacité d’analyser différentes situations et d’en tirer des conclusions en fonction des connaissances résultant de l’analyse. Leibniz à son époque, avait déjà pressenti cette préexistence de l’intellect. « On m’opposera cet axiome reçu parmi les philosophes, que rien n’est dans l’intellect qui ne vienne des sens. … Si ce n’est l’intellect lui-même…
Le cerveau humain vs l’intelligence artificielle
Nous savons aujourd’hui que c’est notre génome (ADN) qui renferme les informations génétiques qui préside sur les sens et aussi que le cerveau humain est, au stade embryonnaire, dépourvu de neurones. Ce sont les cellules souches neurales qui, après le premier mois, vont générer les 80 à 100 milliards de neurones ainsi que les synapses de notre cerveau (en moyenne 10000 par neurone). Selon une étude du « Salk Institute for Biological Studies » de Californie, sa capacité mémoire serait de 1 pétaoctet (1015 octets), donc comparable à celle d’un superordinateur à cette nuance près qu’il est très lent, 10 bits par seconde.
À l’inverse, les fantastiques progrès technologiques réalisés depuis l’avènement du microprocesseur dans les années 1970 sont tels que les super ordinateurs les plus puissants d’aujourd’hui sont capables d’effectuer plus d’un milliard de milliards d’opérations par seconde (1018). Cependant, si leurs vitesses de calcul et leurs capacités mémoires sont hallucinantes, ce n’est rien comparé aux espérances suscitées par la course aux technologies quantiques. La notion de « logique floue », c’est-à-dire avec des états intermédiaires entre le 0 et le 1 de l’algèbre booléenne, avait déjà fait...